Pourquoi ne pas croire à l’effet papillon

21 septembre 2014

Pourquoi ne pas croire à l’effet papillon

Edward Lorenz a découvert que dans les systèmes météorologiques, une infime variation d’un élément peut s’amplifier progressivement, jusqu’à provoquer des changements énormes au bout d’un certain temps. Ainsi, un battement d’aile de papillon à Tunis pourrait provoquer en quelques semaines une tempête sur New-York.

Étonnant non!! Mais la révolution du jasmin en est une parfaite illustration. L’étincelle Bouazizi a enclenché de Sidi Bouzid le printemps arabe et a tracé la voie de la liberté et la dignité. De la Libye à la Syrie, des révolutions en série clament d’une seule voix “ A bas les dictateurs” “ le peuple revendique la démocratie, le pluralisme politique, le droit de l’homme et le droit au travail. Des dictateurs sont limogés, d’autres en cours, mais sommes nous vraiment libérés de la vraie dictature???

Malheureusement que non.

Les dictateurs qui sont au fond de nous, sont autant importants que les tyrans. Leur force dévastatrice qui nous manipule comme des marionnettes vient de notre faiblesse face au moi narcissique et égocentrique.

On est devenu schizophrène, on change d’avis comme on change d’habit. Chacun de nous est à la recherche du code source du monde pour le changer, mais il n’a jamais pensé un moment à se faire changer.

L’égo nous pousse à chaque instant à se confronter au monde, à entreprendre, à conquérir, à modeler la réalité selon nôtre désir, à infléchir le caractère des gens et à extirper leurs défauts. Mais jusqu’à quand on poursuit ce combat de Don Quichotte?

Sommes-nous vraiment conscients de nos actes ? Être trop strict ne risque t-il pas de nous déprimer faute de résultat car si on admet la thèse de Milan Kundera, la capacité humaine est incapable à remodeler le réel à l’image de son idéal.

Alors faisons preuve de souplesse. On est peut être sur la bonne route, rien nous oblige à rouler à 200km/h,  profitons du voyage..Sinon que nous reste t-il ? Seulement rêver d’un monde meilleur, car le rêve est désormais nôtre seul refuge à qui le moi se confie et se démasque; une porte pour pénétrer en nous-mêmes. Le rêve n’est-il pas notre démarche la plus secrète, notre comportement le plus authentique. C’est dans les coulisses de la nuit que surgissent les vérités profondes, mais avec l’aube reviennent les mises en scène, le paraître, les jeux sociaux, l’hypocrisie, la perte des valeurs…..et ainsi le rêve de nuit n’est que le cauchemar du jour.

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