La dictature dans les pays du tiers monde : un choix ou une exigence

1 octobre 2014

La dictature dans les pays du tiers monde : un choix ou une exigence

Le silence de la communauté internationale a profité au régime de Ben Ali qui était assurément des plus autoritaires. Ce régime a commis des violations permanentes des droits de l’homme :  répression de la liberté de presse et d’association, harcèlement des opposants, et le pluralisme politique n’était que de façade. A l’époque Ben Ali, l’expropriation de biens, les pots-de-vin, la corruption allaient bon train, et cela en toute impunité, voire avec la complaisance de la communauté internationale. Cette dernière qui ne cesse aujourd’hui de clamer liberté et dignité et donner sa bénédiction au « printemps arabe ».

En parcourant les archives Internet, il est à la fois impressionnant et décevant de voir combien la politique ou la « realpolitik » est sans scrupule. Il suffit de passer en revue les innombrables distinctions reçues par le président déchu ainsi que sa femme pour mesurer le degré d’implication des grands de ce monde dans la pérennité d’un régime autoritaire.

Un palmarès (cf. ci-après) ne serait-ce qu’un un simple extrait, qui ne peut nous laisser indifférent. Il nous interpelle sur la complicité internationale dans la dégradation des conditions humaines en Tunisie à l’époque de l’ex-régime et nous pousse à nous interroger sur la manière par laquelle un président élu ou réélu conçoit son modèle de règne : est-ce un choix ou une obligation dictée.

Comment se fait-il que les plus démocrates jetant le voile de l’omerta sur les dépassements du régime décident un jour de qualifier leur ex-allié de « persona non grata ».

Ben Ali ou communément appelé « Zaba » a reçu en fait :

– le Prix Louise Michel «Démocratie et droits de l’homme» décerné par l’Institut français d’études politiques et sociales,

– honoré par l’Institut supérieur de la défense des traditions en Sicile (Italie).

–  le prix Telamon de la paix, décoré par le Centre italien des relations internationales.

– Médaillé d’or et «Collier d’Abi Bakr Asseddik» par le Croissant-Rouge …

Zine El Abidine Ben Ali a été élevé au titre de Docteur Honoris Causa de l’université d’Ancona en témoignage de «ses mérites considérables au niveau de la direction des affaires économiques et la consolidation des droits de l’homme et des droits sociaux dans son pays».

Il est primé de l’Institut international des droits de l’enfant en Suisse. Il a reçu également le titre de Docteur Honoris Causa en droit civil de l’université de Dowling de New York.

Les ligues italienne, espagnole et catalane des droits de l’homme ainsi que l’Institut italien de recherches et d’études parlementaires de Rome lui ont décerné le Prix de la Méditerranée des droits de l’homme pour le développement démocratique fondé sur le principe de l’égalité des droits entre les citoyens, le respect de la personne humaine et le progrès économique et social !

Et ce n’est pas tout, voilà le CV du couple Ben Ali à l’époque où Zaba fut l’empereur d’un pays où les sujets sont complètement soumis.

Palmarès des prix et distinctions

Le 12 décembre 2008, il reçoit la « Clef d’AlQods AlSharif ».

Le 23 avril 2009

* reçoit le blason de l’Union des avocats arabes.

* le blason du Réseau arabe de l’environnement et du développement.

* le blason de la Fédération méditerranéenne des associations d’Internet.

* le blason de l’Association de la sécurité routière de l’Etat des Emirats arabes unis.

Le 2 juin 2009, il reçoit l’écusson la conférence internationale sur le thème « Dialogue des civilisations et diversité culturelle ».

Le 13 juillet 2009, il reçoit le Prix international du « Special Olympics International ».

Le 26 avril 2010, il reçoit l’écusson de la Fédération arabe des journalistes.

Prix attribués à Mme – le prix d’excellence en technologies de la formation « Enabling technology excellence awards » attribué par l’Alliance mondiale des Nations unies pour les TIC au service du développement (GAID)- le prix accordé par l’ONU concernant les droits des personnes handicapées,Elle a également reçu le Blason d’or de l’Organisation arabe de la femmeElle a été honorée par la Fondation «Ensemble pour la paix» qui lui a décerné le Prix «Paix 2005», en reconnaissance pour le profond humanisme dont elle se prévaut dans ses nombreuses initiatives en faveur des catégories vulnérables.

Elle est décorée par la haute distinction « Compagnon de Melvin Jones » de l’Association internationale Lion’s Club en signe de reconnaissance à ses efforts en matière de prestations sociales et de considération pour son action humanitaire en faveur des catégories à besoins spécifiques

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